#11 Ou comment se concentrer sur l’essentiel
Hier encore, lorsque je demandais à un client : Quelle est aujourd’hui votre plus grosse frustration ? il me répondait “Je n’ai pas le temps de tout faire.”
Aussi je me suis demandée : quelle est cette injonction à toujours se sentir obligé de tout faire ? Parfois, j’ai l’impression que nous nous se situons quelque part entre Superman et Wonderman : une espèce de chimère qui nous oblige à ce que tout soit absolument parfait tout le temps, nous obligeant à toujours tout prendre en main.
Oui mais voilà. Chacun d’entre nous est limité par deux aspects fondamentaux :
Mais avant de commencer, je voulais vous souhaiter une très bonne année 2024, qu'elle soit l’année de l’atteinte de vos objectifs ! Pour ma part, nous sommes presque 100 abonnés pour cette newsletter (87 exactement), et mon objectif est de faire x10 cette année. Alors si vous pensez à quelqu’un qui pourrait être intéressé, n’hésitez pas à lui partager ce lien.
1. Le piège de la productivité
2. Notre vie en blocs
3. L’effet multiplicateur
4. Faire le vide
5. Poser ses limites
6. Conclusion
C’est à New-York que j’en ai pris conscience. La culture du “toujours plus”. C’est en allant travailler le matin, que je croisais ces new-yorkaises avec leur smoothie à la main, leur tapis de yoga sur le dos, prêtes à conquérir leur journée. Les vitrines des salles de sport avec leurs immenses slogans “Higher. Stronger.” (”Plus haut. Plus fort.”) Nous remémorer chaque matin que nous pouvons devenir des machines de performance. Là-bas, toute leur vie n’a qu’un seul objectif : utiliser chaque minute de leur temps disponible pour en faire plus, toujours plus.
Si New-York est le paroxysme de cette culture, c’est pourtant ce que nous avons tendance à croire : maximiser notre temps, faire rentrer un maximum de choses dans un minimum de temps. Être efficace. Et pour cela, quoi de mieux que la productivité ? Toutes ces techniques qui nous permettent d’augmenter notre efficacité, d’être plus rapide, d’en faire toujours plus.
Ce comportement est aggravé par les millions de distractions qui s’accumulent devant nos yeux chaque jour et que nous ne voulons pas louper, par peur du FOMO (”Fear of Missing Out”). Ce sont les réunions auxquelles il faut participer de peur de manquer quelque chose d’important, ces e-mails qu’il faut absolument traiter, ces soirées auxquelles il faut aller pour se faire un “réseau”.
Sauf qu’en vouloir ou en faire “toujours plus” est un cercle infini d’insatisfaction qui nous peut nous mener tout droit au burnout.
Reprenons depuis le début et considérons qu’en moyenne, nous dormons sept à huit heures par nuit. Ce qui nous laisse 16-17h réveillé, soit environ 1000 minutes par jour. Tim Urban, l’auteur du génial blog Wait but Why?, propose de découper ces 1000 minutes en 100 blocs de 10 minutes :
C’est ce dont nous disposons chaque jour à notre réveil.
La question maintenant est de savoir : comment dépenser chacun de ces blocs ? Qu’est-ce qui a assez d’importance à vos yeux pour dépenser un bloc ? Deux blocs ?
Allez-vous les utiliser pour vous créer un meilleur futur, ou simplement en profiter ? Passer du temps avec des personnes que vous appréciez, ou passer du temps pour vous ? Combien d’entres eux allez-vous utiliser pour créer des choses ? Consommer ? Travailler ? Ou même laisser filer ?
Et pour aller encore plus loin, le site yourlifein permet de représenter sa vie en blocs, où chaque bloc représente un mois, une semaine ou un an. Voici ce que ça donne pour une personne de 40 ans, en mois :
Lorsque je l’ai découverte, cette visualisation m’a fait prendre conscience d’une chose simple mais essentielle : notre vie n’est pas infinie. Elle est même trop courte pour ne pas en tirer le maximum.
Dans ce contexte, il ne s’agit plus de maximiser notre temps, mais de définir avec précaution ce qui compte pour nous, pour pouvoir y dédier un maximum de temps. La productivité n’est donc plus une fin pour en faire toujours plus, mais un moyen pour faire plus de ce qui compte pour vous.
Le fait est que depuis des années, nous pensons la productivité en terme de “gestion du temps”. Or le temps passe, quoiqu’on puisse y faire. Ce n’est donc pas notre temps que l’on doit apprendre à gérer, mais notre comportement face au temps qui passe. C’est-à-dire nous gérer nous-même et changer notre état d’esprit.
La question n’est donc pas : qu’est-ce qui va me faire gagner du temps ? Mais quelles sont les choses qui, en y passant du temps, me rendront le futur meilleur ?
Rentrez dans une logique d’investissement : faire un effort à court terme pour obtenir un retour sur le long terme. En somme, comment pourriez-vous investir des blocs de temps aujourd’hui pour qu’ils vous rapportent plus de blocs demain ? Soyez l’investisseur de votre temps, au même titre que vous pourriez l’être pour votre argent. Et pour cela, nous allons utiliser différents effets de levier qui vous permettront de multiplier votre temps.
J’adore ce concept “d’éliminer”, de revenir à l’essentiel, d’alléger sa vie. Pourtant j’ai toujours mis énormément de choses dans ma vie. Je pensais que ça l’enrichirait mais au contraire, ça l’a appauvri à bien des égards.
Pour cela, il faut commencer par faire le vide. Différencier l’important de l’insignifiant. Arrêter de courir 50 lièvres à la fois.
Cette nouvelle façon de penser nous amène à nous poser la question : est-ce que cette tâche va m’apporter de la valeur sur le long terme ? Est-ce qu’elle va me donner plus de temps demain ?
Pour Kevin Kelly, ancien journaliste, éditeur et cofondateur du magazine américain Wired, il faudrait “raccourcir sa liste de choses à faire en se demandant : Quelle est la pire chose qui puisse arriver si cette tâche n’est pas accomplie ? Et éliminer tout ce qui n’est pas catastrophique”.
En réfléchissant de cette manière, on va mettre autant (voire plus) de valeur sur ce qu’on ne fait pas, plutôt que sur ce que l’on fait.
Chaque année, je prends le temps de me poser pour faire une revue de l’année passée et préparer l’année suivante. C’est un moment important pour moi parce que sans chemin clair, il m’est difficile d’avancer. En plus des objectifs, je me pose la question : À quoi dois-je dire NON en 2024 ?
Et cette année, ça donne ça :
Dire non, c’est peut-être ce qu’il y a de plus difficile. Déjà les stoïciens en parlaient comme d’une vertu essentielle pour l’homme. Souvent, c’est parce qu’on ne veut pas blesser quelqu’un. Ou parce qu’on ne veut pas renoncer à quelque chose. Ou parce qu’on n’a pas le courage.
Mais ce dont on ne se rend pas compte, c’est qu’en disant oui à tout, on dit forcément non à une infinité d’autres choses. Il y a un coût caché à dire “oui”. Et c’est ce qui fait la différence entre une personne qui a des résultats moyens et celle qui obtient des résultats exceptionnels. Sa capacité à savoir dire “non”.
Dire non aujourd’hui, c’est se laisser plus de temps pour demain.
Je pense sincèrement qu’éliminer est l’action la plus sous-côté et pourtant, c’est celle qui m’a apporté le plus de bénéfices.
Mais c’est indispensable pour mettre en œuvre les autres leviers : automatiser et déléguer. En effet, qui aurait envie d’automatiser ou de déléguer quelque chose qui en fait n’a pas lieu d’être ?
Je finirais sur une citation de Kevin Kelly :
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
À très vite
Anne-Laure
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